Frédéric Beigbeder

Ma vie est un désastre, mais personne ne le voit car je suis très poli : je souris tout le temps. Je souris parce que je pense que si l’on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c’est vrai : elle est invisible donc elle n’existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n’est pas matérielle ; elle est occultée. Je suis un négationniste de moi-même.